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Visite de Monsieur le Préfet de la Région Bretagne à la MFR de Rennes Saint-Grégoire...

Brigitte SAVERAT-GUILLARD.

Apprentissage, alternance, internat... Les spécificités éducatives et pédagogiques des Maisons familiales ont intéressé Christophe Mirmand, préfet de région, jeudi après-midi.

Christophe Mirmand, préfet de Région, a rencontré les responsables bretons des Maisons familiales jeudi, alors que le plan national 500 000 formations supplémentaires pour les demandeurs d'emploi se décline, au niveau régional, par 47 000 actions de formations en 2016, contre 28 000 en 2015.

La formation professionnelle, les Maisons familiales rurales bretonnes (MFR) connaissent : en 2015-2016, elles ont accueilli 4 084 élèves en formations initiales ; 250 pré-apprentis ou apprentis en centres de formation des apprentis des MFR, enfin 3 850 stagiaires en formation professionnelle continue.

La Maison familiale urbaine (MFU) et la Maison familiale horticole (MFH), toutes deux grégoriennes, ont détaillé spécificités et initiatives. Parfois étonnantes... Vous connaissez le brevet professionnel des métiers de la piscine ? La MFU, créée en 1991, le dispense désormais, « les professionnels avaient des difficultés à recruter des personnels compétents et polyvalents ».

La Maison familiale horticole innove aussi. Elle a mis sur pied une formation sur-mesure de gestion des espaces verts, voirie et maintenance des bâtiments, « pour coller aux besoins des collectivités territoriales. Les taux d'emploi et de titularisation sont très forts ».

Internat

Statuts, tutelles, fonctionnement des Maisons, implication des familles, toutes les particularités MFR ont été détaillées au préfet. « Avez-vous eu des cas de radicalisation ? » s'inquiète Christophe Mirmand.

Là, comme partout, « le risque zéro » n'existe pas, mais les responsables sont confiants. « Le fait que la plupart de nos apprentis soient en internat limite les risques. Dès qu'un jeune change, s'isole, il est repéré par le groupe, les enseignants. »

D'ailleurs, cette vie en internat est l'une des forces des MFR. « Nous sommes une petite structure, nous accueillons 190 élèves en alternance, explique la direction de la MFH Saint-Grégoire. Et comme ils sont tous en alternance, chaque semaine, ils ne sont que 80 sur notre site. Il n'y a pas d'anonymat, tout le monde se connaît. »

Les difficultés, scolaires ou autres, les MFR connaissent aussi. « Dans nos formations initiales, nous proposons une alternative, un accompagnement différent pour des jeunes qui ont parfois une expérience compliquée, qui sont en perte de vitesse. »

Côté résultats, elles affichent une belle satisfaction, « sur 131 personnes présentées aux divers examens l'an passé, 123 ont été reçues ». La recette ? « L'alternance, de la 4e à la licence pro. Les adolescents expérimentent plusieurs types de projets professionnels. Ils se projettent plus facilement dans leur avenir et s'engagent davantage dans leur formation. »

En fin de visite, Christophe Mirmand s'est entretenu avec Sylvain Legast, 32 ans. Après sept dans la vente, « des canapés, cela ne m'intéressait pas », le jeune homme a pensé reprendre une entreprise du côté de Saint-Malo, « une opportunité ». Pour cela, il suit une formation en aménagement paysager et éco-jardinage, sur un an. « Mais au fur et à mesure, mon projet évolue, je découvre plein de choses. Au final, ce sera peut-être quelque chose de très différent. » « Toujours motivé malgré tout ? » sourit Christophe Mirmand. « De plus en plus ! »


Le label Écojardin pour la MFR de Rennes Saint-Grégoire Formations BP et BPA jardinier paysagiste Ecojardinier...

Spécialisé dans les espaces verts et le paysage, Plante & Cité est un organisme national d'études et d'expérimentations reconnu par les ministères du Développement durable et de l'Agriculture. Il est mandaté pour désigner les sites labellisés Ecojardin.

Ce comité de labellisation vient d'attribuer au site des Rabinardières, sur lequel est implantée la MFR (Maison familiale rurale) du paysage et de l'horticulture, le label Écojardin pour une durée de trois ans.

Pour obtenir ce titre, de nombreux critères d'aménagement et de gestion doivent être respectés comme l'amélioration de la biodiversité végétale et animale, la gestion des déchets, de l'eau, de l'énergie, des sols et l'absence de produits phytosanitaires.

« Les deux formations adultes en cours (brevet professionnel et brevet professionnel agricole) ont un accent éco-jardinage, c'est la preuve que l'on accentue notre pédagogie sur une gestion plus durable des espaces verts », explique Christian Herbert, formateur technique pour les adultes.

Article: Ouest France

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